"Pour commencer cette rubrique destinée à mieux comprendre les événements qui se sont déroulés durant les années 39-45, nous remercions tous les rédacteurs qui ont pris soin de rédiger tout ces articles." Le Clan [LS]

 

Articles disponibles: - Episode 1, La battaille de Pologne -

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Episode 1

La bataille de Pologne

-- Par Richard --

 

    Des cavaliers chargeant les chars, lance au poing…c'est ainsi, pour beaucoup de gens ,qui se présentaient la guerre en Pologne, en ce mois de septembre 1939. L'image est fausse ou du moins très exagérée car les cavaliers polonais ne chargeaient pas les chars, mais l'infanterie adverse. Elle accompagnait leur propre infanterie.
    Toutefois elle évoque parfaitement l'inégalité flagrante qui existait entre l'équipement de l'armée polonaise et celui de l'armée allemande. Et cette inégalité n'était pas moindre dans le domaine des conduites stratégiques et de la conduite des opérations
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FALL WEISS :

    Fall weiss. Tel est le nom de l'opération d'invasion de la Pologne par l'Allemagne. Cela signifie plan Blanc...
L'invasion allemande à requis des ressources incroyables. L'état major allemand s'appuyait sur cinq panzerdivisionen, deux groupements blindés de puissance équivalente, trois ou quatre divisions légères, quatre divisions d'infanterie motorisée. Mais surtout cet instrument est appuyé par une aviation considérable (environ 987 bombardiers et au moins autant de chasseurs) qui va travailler en liaison étroite avec les forces terrestres. Chaque panzerdivisionen à sa propre D.C.A. et son escadrille de reconnaissance, chaque groupe d'armée sa propre flotte aérienne.

Une division qui se déplace, ce n'est pas que des soldats....

    Pour lutter contre cette armée , les polonais disposaient de nombreuses forces mais malheureusement trop mal équipées. Leurs divisions ne portaient pas de numéros comme il est d'usage dans la plupart des armées du monde mais elles portaient des noms de régions ( groupe Narew au nord-est, sous la frontière de Prusse-Orientale ; armée Moldin masquant Voarsovie ; armée Pomorze au centre du corridor ; armée Poznan, dans le secteur de la Grande Pologne ; armée Lodz ; armée Cracovie… En réserve l'armée Prusy et l'armée Piskor.

    Trente divisions d'active, onze brigades de cavalerie, douze brigades motorisées partiellement blindées, des réserves équivalentes à la moitié de ces effectifs.

    En tout l'armée polonaise pouvait compter près d'un million et demi d'hommes et quelques 500 000 de remplacement, 500 ou 600 chars pour la plupart complètement dépassés ( à part quelque chars Polonais qui étaient issus de la commande de 50 chars Vickers britanniques qu'ils modifièrent avec un moteur diesel plus puissant, un nouveau profil, un blindage améliorée et une meilleure maniabilité qui fut nommé "7TP" ). Ce fut le premier char à moteur diesel à être produit en série.

Le 7TP, seul char polonais "efficace"

    L'aviation comptait un peu moins de 900 appareils dont 146 bombardiers et 325 chasseurs, et la petite marine polonaise comportait quelques torpilleurs et sous-marin et 7000 hommes.

    L'attaque allemande débuta le 1er septembre 1939 à 4h45, par un temps très mauvais qui empêcha l'aviation d'agir pleinement.

LE PLAN ALLEMAND :

    Au nord le groupe d'armée B du Général von Bock à établi son QG à Baerwald, à l'extremité de l'autoroute qui conduit de Berlin à la frontière polonaise. A cheval sur le corridor, il a, en Prusse-Orientale, la IIIème armée de Küchler, et , en Pruse Occidentale, la IV armée de Kluge. Sa mission était d'effacer le corridor puis d'attaquer vers le sud en direction de la Narew et de Varsovie pour la IIIème armée et de la Vistule et de Chelmno pour la IVème armée.

    Au sud, le groupe d'armée A du Général von Rundstest, QG à Breslau, comprend la VIIIème armée qui doit attaquer sur l'axe Breslau-Sieradz-Wola-Varsovie à la rencontre de la IIIème armée ; La X ème armée du général Reichenau dont l'objectif et la Vistule et Varsovie et enfin la XIVème armée du Général List, concentrée en Galicie et dans les beskides occidentales pour s'emparer de la haute Silésie Polonaise.

Des panzers à peine sortis d'usine, prennent le chemin de Varsovie

    Pour lutter contre la marine, l'Allemagne avait constituée une force navale sous les ordres de l'amiral Carls.
Dès le 25 août, à Neufahrwasser, pour une " visite d'amitié ", le cuirassé Schleswigholstein avait pris position dans le but d'appuyer les troupes à Dantzig mais aussi pour bombarder les bases navales de Gdynia et de Hel.

LE PLAN POLONAIS :

    Il faut rappeler, au surplus, qu'en matière de frontière naturelles, la Pologne n'avait jamais été très gâtée, sauf du côté du sud où la chaîne de montage des Karpates la protégait de la Slovaquie et de la Hongrie. De plus les fortifications permanentes polonaises se situaient surtout près de la frontière de la Prusse orientale, où une " mini ligne Maginot " de 30 km devait protéger le pays de l'Allemagne.

    Les polonais auraient pu trouver une bonne défense naturelle derrière leurs grands cours d'eau mais cela signifiait abandonner beaucoup de territoires, ce qui était impossible dans la logique militaire Polonaise de l'époque.Et le général Edward Rydz-Smigly, vétéran de la guerre russo-polonaise de 1921, se crut obligé de défendre son pays depuis les frontières, ce qui l'obligait à étirer ses maigres forces.Ce fut l'erreur qui accéléra sa défaite....

Passage frontière, un peu brusque....

LE PLAN SOVIETIQUE

    Les soviétiques et les Polonais ont déjà eu à s'affronter en 1920-1921. Les troupes polonaises avaient profités du fait que la guerre civile sévissait en Russie pour envahir l'Ukraine. Ils avaient poussè jusqu'à Kiev mais la Russie avait réagit vivement et avait repoussé les Polonais jusqu'à Varsovie. Il est intéressant de voir que Weygand (un français)avait été envoyé en Pologne afin aider les troupes Polonaises.

    Donc en 1939 la Russie profite que l'Allemagne envahisse la Pologne pour l'envahir à son tour et la partager avec l'Allemagne. Afin de garder une bonne image auprès des autres pays, la Russie prétexta qu'elle venait sauver les polonais " du joug des capitalistes et des grands propriétaires fonciers " Le 17 septembre les troupes russes envahirent la Pologne et ne rencontrèrent pas de résistance le premier jour. Mais le deuxième jour, la résistance Polonaise se durcit et s'organisa et les Russes durent essuyer des tirs de Polonais, mais aussi d'Allemands qui avaient du mal à accepter l'idée de devoir céder des territoires aux Russes que eux-même avait conquis.

    Le 28 septembre 1939, fut signé à Moscou un accord germano-soviétique intitulé ''Traité d'amitié et de frontière'' partageant la Pologne entre ses deux envahisseurs. La partie à l'Ouest de la rivière Bug revenant à l 'Allemagne, la partie à l'Est du Bug revenant à la Russie soviétique. La Pologne avait cessé d'exister...

LE BILAN :

    En dépit de la brièveté de la campagne de septembre 1939, les affrontements furent féroces comme en témoignent les pertes infligées par les forces polonaises aux troupes allemandes. En effet, une note de l'état major des armées datée du 20 avril 1940, citant des sources allemandes, mentionne les statistiques suivantes répertoriées au 11 septembre 1939: 91.000 tués (un équivalent de 6 divisions... ), 146.000 blessés, 413 avions et 461 chars détruits.
    

    Les forces Soviétiques ont également essuyées des pertes (9 284 hommes ), mais rien n'a jamais pu lutter durablement contre ce rouleau compresseur....

    Quand aux courageux peuple polonais, ses souffrance ne faisaient que commencer. Durant toute la durée de la guerre, 1/5ème de la population sera assassinée ou déportée…

Camp de concentration en Pologne


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